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Mari Iyagi

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.06/5

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18 critiques: 3.29/5



Ghost Dog 2.25 Mou du genou
Elise 3 C'est mignon
Drexl 4 Dans l’ombre prestigieuse de son immense voisine japonaise, l’anima...
Alain 3 Une reprise plutôt réussie de Totoro
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Mou du genou

Le générique du début est très plaisant et laisse entrevoir de bons moments de cinéma : sur une chanson planante, la caméra suit sans discontinuer une mouette naviguant entre les buildings d’une ville avant de se centrer sur les personnages. Malheureusement, le plaisir s’arrête là : le manque de rythme chronique du reste du dessin animé ne vient sauver ni un graphisme pourtant assez original ni un scénario tirant un peu beaucoup sur Miyazaki (Kiki’s Delivery Service, Totoro) et qui ne décolle jamais réellement. Bref, il est bien difficile de rester éveillé jusqu’au bout…

28 avril 2004
par Ghost Dog




C'est mignon

Je n'ai pas spécialement été enthousiasmé par la vision de ce film ni ai été déçu ; c'est simplement un conte agréable et sympathique pour enfants, assez court pour éviter l'ennui et assez long pour développer un peu l'histoire ; musique sympathique, graphisme étrange, original et assez sympathique une fois qu'on y est habitué. Sans grand éclat mais joli à voir.



05 mai 2005
par Elise




Dans l’ombre prestigieuse de son immense voisine japonaise, l’animation coréenne fait son entrée sur la scène internationale avec cette chronique d’enfance merveilleusement nostalgique, Grand Prix mérité du dernier festival d’Annecy.

Nam-Woo retrouve son ami d’enfance Joon-Ho, alors que celui-ci doit partir au loin pour raisons professionnelles. Lorsque son camarade lui remet un vestige de leur amitié de prime jeunesse, Nam-Woo fait s’entrechoquer les souvenirs, et ouvre de nouveau les portes du monde onirique qu’il visitait en de douces rêveries sur le dos d’un énorme chien blanc, à la poursuite de son premier amour, la mystérieuse Mari Iyagi… Cantonnée depuis ses débuts à de la sous-traitance pour les Etats-Unis ou le Japon, l’animation élaborée en Corée du Sud tend à s’envoler à présent de ses propres ailes, à l’instigation du phénoménal succès du cinéma national (et de son soutien par le gouvernement). Initiative dont on ne peut que se féliciter à la vision de Mari Iyagi, démarquage subtil des thématiques douce amères liées à l’enfance chères aux animateurs nippons, lorgnant plus du côté d’Isao Takahata (Le tombeau des lucioles) et de la facette la plus fragile d’Osamu Tezuka (le sketch La sirène de La légende de la forêt) que de l’inévitable Hayao Miyazaki. La perte de l’innocence revêt ici une tonalité mélancolique pour le moins singulière, bercée d’une languissante torpeur atteignant son paroxysme dans les scènes se déroulant dans le monde onirique fantasmé (ou pas…) par Nam-Woo. Esthétiquement, Mari Iyagi mêle personnages dessinés de façon faussement rudimentaire en deux dimensions (traits qui confèrent en peu de temps sa poésie étrange au film) à des décors numérisés en 3D, tout comme un autre essai d’animation récent un peu moins convaincant, le chinois McDull dans les nuages (sortie le 2 juillet, si tout va bien). Mais contrairement à ce dernier, Mari Iyagi ne se repose pas sur la prouesse technique pour faire passer son propos, ou n’en profite pas pour étaler complaisamment ses sponsors à l’image (malgré la présence inopportune du logo d’Adobe à la fin du somptueux plan-séquence d’ouverture). Si le film de Lee Sung-Gang innove, c’est dans cet habile mélange entre les deux supports graphiques, distillant une magie de tous les instants que Disney arrivera peut-être à plagier d’ici une cinquantaine d’années. Démontrant une fois de plus au mastodonte hollywoodien que l’important n’est pas l’idée en elle-même (revoir l’hideux Atlantide pour s’en convaincre) que son traitement sur le mode émotionnel…

26 mai 2003
par Drexl




Une reprise plutôt réussie de Totoro

A force de réaliser en sous-traitance les dessins animés d'autres pays(Japon, USA, Europe), la Corée du sud s'est au fil des ans constitué une véritable petite industrie en la matière. Jusqu'ici leurs travaux les plus connus restaient des séries télévisées en 3D mais avec My Beautiful Girl, Mari, ils prennent le contre-pied de la tendance actuelle(toujours plus de réalisme et d'avancée technologique comme dans Final Fantasy - les créatures de l'esprit) en décidant de réaliser ce film avec tous les produits 2D et 3D disponibles sur le marché et ayant trait à l'image(dans le making-of, on peut apercevoir en vrac: flash, photoshop, première, painter, 3D studio max, etc....). On pourrait croire que toute cette multitude de logiciels rendrait le look du film bancal mais il n'en est est rien et la qualité est bluffante(même si certains dégradés font un peu trop "photoshop") et n'a rien à envier aux films d'animations traditionnels(quoique qu'on préférera toujours le style plus personnel et singulier de dessin d'un Wanee & Junah par exemple). Au vu des photos, les visages paraissent très simplistes mais en regardant le film, ils restent quand même très expressifs. L'animation est bonne mais lors de certains mouvements de caméras, c'est assez saccadé ce qui nuit légèrement au confort visuel. Sinon, une petite note avant de finir ce paragraphe: on se plaint beaucoup des pubs pour gsm et cie dans les films américains mais ici, le célèbre éditeur de logiciel Adobe se permet une grosse pub en voyant quasiment son logo affiché en arrière-plan du titre lors du générique de début: on aurait quand même aimé plus de discrétion mais bon trêve de bavardages et passons au film en lui-même...

En voyant My Beautiful Girl, Mari, on pense irrésistiblement à Mon voisin Totoro et j'imagine que les fans de l'oeuvre de Miyazaki vont crier au plagiat mais en y regardant de plus près, les deux films se différencient quelque peu, notamment dans le fait que la présence importante de la nature est ici éclipsé et qu'on a un comparatif entre le Séoul d'aujourd'hui et le village maritime d'enfance du héros, le film baignant plus dans un sentiment de nostalgie qu'autre chose. Cela se confirme avec la présence de Mari dans les billes, grands objets de fascination lorsqu'on est enfant et sur lesquels la réalisation s'attarde (de même qu'on retrouve le personnage de la petite fille qui évoque les premiers amours). Mais l'aspect qui pour moi singularise le plus le film par rapport à son homologue japonais, c'est le cadre environnant du jeune garçon qui est cerné par le port et tout les gens qui y travaillent (un sentiment de dur labeur quotidien qu'on retrouve dans le vieux Seaside Village) et où le seul divertissement reste un cirque itinérant. Plutôt que la peur de la mort d'un proche dans Totoro, la rêverie des enfants est donc ici due à un futur qu'ils savent dur et pénible et c'est ainsi qu'il s'évadent dans leur propre monde. Leur monde de rêve se caractérise par Mari, une jeune fille muette et vêtue de blanc qui leur fait traverser un univers inédit en chevauchant une sorte de gros chien: ces moments sont assez agréables car désservi par une agréable musique proche de celle de Take care of my Cat et de beaux plans aériens à travers les nuages. Aussi, on pourra apprécier la toute fin du film qui encourage les spectateurs adultes à retrouver leurs rêves d'enfants.

Pour finir, une remarque personnelle pour justifier ma note(et celle de Totoro par la même occasion): je n'aime pas les dessins animés trop "optimistes" et cette présentation idéalisée et innocente de l'enfance c'est pas vraiment mon truc (contrairement au film "live" Rosie de Patrice Toye qui justifiait les rêves de sa jeune héroïne par un quotidien sinistre et aliénant). Ceci dit, je pense sincèrement que My Beautiful Girl, Mari possède des qualités indéniables pour satisfaire les amateurs d'animés.



13 août 2002
par Alain


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